vendredi 4 mars 2016

Protocoles scolaires et mobilisations !

Les Protocoles d'offre scolaire en zones rurales (ou quelque soit leur nom) se répandent comme du chiendent ... il est urgent de réagir ! 

En Creuse, parents, élus et enseignants tentent de marcher main dans la main pour conserver ce qui reste de nos écoles de proximité ! Nos enfants, l'avenir de notre société, ne peuvent pas être une variable d'ajustement économique ! 

Dans le Haut-Ségala la résistance est forte... nous devons tous les soutenir en leur emboîtant le pas !

Derrière les protocoles et leur application se cache, déni de démocratie, fausses discussions, chantages aux fermetures de classe, propositions de rattacher des classes de CM1/CM2 aux collèges et j'en passe ! 

Tous les départements ruraux sont concernés, cette année de bataille contre la carte scolaire est plus que jamais déterminante, mais il ne faut en aucun cas la jouer perso, il s'agit de la jouer collectif !

Une pétition contre le protocole en Deux-Sèvres est en préparation et sera publiée sur ce site dès qu'elle sera prête. 

Un article à lire sur le sujet ! 

http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/04/2297466-contre-fermeture-ecoles-militants-maintiennent-campement-place-vival.html

dimanche 4 octobre 2015

Défendre les écoles rurales

Pourquoi défendre les écoles rurales ?

Une école rurale c'est :


  • du lien social,
  • une vie autour de l'école, 
  • des rapports intergénérationnel quand les enfants se promènent sur le chemin du retour et que tout le village les surveille...

Une école rurale c'est :



  • la dernière présence de l'Etat sur un territoire abandonné en ces temps de restructuration des administrations
  • le dernier service public dans bien des communes
  • le dernier centre de vie
Il est intolérable de lancer sur les routes pendant une heure (tous les matins et tous les soirs) des enfants de maternelle et de primaire... surtout lorsque l'on sait que ces transports sont déjà extrêmement fatigants pour des collégiens... surtout à une époque où l'on nous bassine de rythmes de l'enfant ! 

Il est intolérable de vouloir regrouper des enfants dans des structures scolaires impressionnantes telles que l'on peut en trouver en ville...

En réalité, derrière le combat pour les écoles rurales, c'est la protection de toutes les petites écoles qui est en jeu... à Paris, les petites écoles de quartiers ont aussi été les plus touchées par des fermetures.

Une émission pour les petites écoles rurales :

Yves Decaens, nous livre un émouvant reportage sur les écoles rurales qui ferment... il est dommage que le reportage ne soit pas plus long, et ne se penche pas plus sur le côté bénéfique des petites écoles.

Dans cette émission, nous pouvons entendre des enseignants, des parents, des élus, et Michel Baron, secrétaire de la FNER... Tous montrent leur attachement à leur école.

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1137637

lundi 27 juillet 2015

Ces maires qui abandonnent le combat ...

Quand un maire en vient à démissionner :

Comment expliquer qu'une école à 2 classes et avec 55 élèves puisse être fermée ? Qu'en est-il de la moyenne de 25 élèves par classe ? Ce qui se passe au village de Lonny dans les Ardennes aurait pu arriver ailleurs... d'ailleurs c'est probablement le cas ! 

Pour le RPI Oiron/Brie/Pas-de-jeu l'inspectrice qui nous avait annoncé la fermeture d'une classe avait été assez claire : l'académie aurait pu en fermer 2 d'un coup !

Il est malheureusement évident aujourd'hui, que les seuils de fermeture de classe des différentes académies sont adaptables à l'envie... et nos enfants sont relégués au second plan, de même que la vie des villages de France. 

Pour exemple : 

  • En Deux-Sèvres : pour 180 élèves en moins, 5 postes fermés et plus de 20 fermetures de classe.
  • A Paris : pour 1500 élèves de moins, 29 postes fermés et 78 fermetures de classe.
  • Dans le Cantal : malgré la convention et le gel de fermeture postes pour 3 ans, des fermetures de classe ont eu lieu aussi... de même que des fermetures d'écoles au profit de la création de regroupements.

jeudi 16 juillet 2015

Actions en cours de préparation

Aider la FNER à rassembler des défenseurs des écoles rurales pour la rencontre du 24 Octobre à Paris :

L'association (non encore déclarée, mais qui devrait l'être d'ici là) Ecole Rurale en Danger 79 vous propose d'organiser le voyage à Paris pour la rencontre avec la FNER... Cela dépendra évidemment du nombre de personnes inscrites, car plusieurs solutions existent !
  1. Une participation financière au frais de transports en cas de réservation d'un car 
  2. L'établissement d'une liste de personne pour du co-voiturage 
  3. L'établissement d'une liste de personne pour des hébergements sur Paris
Nous sommes preneurs de toutes les bonnes idées ! Merci à tous !



Pour s'inscrire à cette rencontre, vous pouvez nous écrire par mail, ou vous inscrire sur facebook, sur la page de l'événement organisé par la FNER.

Action à la une !

Préparation d'une rencontre avec madame Batho députée de la circonscription de Melle : 

(Afin de bien préparer cette rencontre, nous proposons de lister dans cet article les points que l'association souhaite aborder avec elle. Pour recueillir vos demandes écrivez-nous un mail avec pour objet : Ça bourdonne !)
  1. Les conventions d'offre scolaire que nous rejetons
  2. La création d'un label "Ecole en transition" (ou un autre nom) afin de protéger les petites et moyennes écoles rurales (en lien avec le réseau de la FNER
  3. L'inviter à la rencontre FNER du 24 octobre 2015 à Paris
  4. Lui proposer d'adhérer à notre association
  5. Demander un projet de loi qui protège une éducation de proximité (dans le cadre de la transition énergétique : moins de transports) et du respect du rythme de vie des enfants (il est impensable d'imaginer que des enfants de maternelle et primaire puissent faire les mêmes trajets que des collégiens ou des lycéens) 
  6. Éventuellement redemander un moratoire sur les classes uniques comme cela avait été fait dans les années 90 (le moratoire)
  7. En somme défendre un projet d'école à taille d'enfant

vendredi 3 juillet 2015

Pour une politique de promotion de l'école rurale

La population rurale est en constante augmentation ... alors même si en 2007 elle ne représente que 18% de la population, nous pouvons supposer que le monde rural, en perpétuelle transformation depuis les années 1960, a encore de beaux jours devant lui... surtout lorsque l'on voit tous les efforts des élus locaux pour redonner de l'attrait à ce milieu.

D'ailleurs en 2014, la population rurale représente près de 25% des français... 

De plus en plus de familles vivant en zone urbaine quittent la ville pour gagner en qualité de vie... une vie plus calme, moins onéreuse aussi, car c'est un fait, la vie en ville coûte plus cher, même si elle permet de ne pas être "isolé"...

Quelques définitions :

  • Commune rurale :
Une commune rurale est une commune de -2000 habitants (c'est l'interprétation internationale) .. en France, il existe près de 32 000 communes dans ce cas.. pour un peu plus de 36 000 communes sur la totalité du territoire français. (les chiffres --> Direction générale des collectivités locales)
  • Commune urbaine : (unité urbaine)
L'unité urbaine peut être définie comme le territoire d'une ou de plusieurs communes dont plus de la moitié de la population réside dans une zone d'au moins 2 000 habitants dans laquelle aucune habitation n'est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres.


Des réformes scolaires pensées sur la base d'écoles urbaines 


Les pouvoirs publics ayant établi que 80% des élèves vivent en zone urbaine, ils ont donc pris le parti de traiter des questions scolaires d'un point de vue économique et urbain (le modèle étant généralement la ville de Paris), un point de vue qui n'est pas adapté à la question des petites et moyennes écoles... et les attaques sur les écoles rurales n'ont pas cessés depuis les années 2000 (date à laquelle le moratoire sur les services publics, et de fait sur les classes uniques a pris fin). 

Pourquoi encourager les communes où fleurissent les petites et moyennes écoles à se regrouper ?

  • Par souci d'économie :  Aujourd'hui, le regroupement est "obligatoire si deux ou plusieurs localités étant distantes de moins de 3 kms, la population scolaire de l'une d'elles est inférieure régulièrement à quinze unités." (Article L212-2 du code de l'éducation) or la mise en place de regroupements implique la mise en place d'un service de transport scolaire... transport qui coûte aux communes et aux départements. 
Qui économise ? L'Etat 

Et sur quoi ?

  • La médecine scolaire : Regrouper les élèves permet d'avoir besoin de moins de médecins scolaires. 
  • Les remplacements des enseignants : Les frais de déplacement des maîtres remplaçants coûtent généralement plus cher en zone rurale qu'en zone urbaine.
  • Les RASED (ou ce qu'il en reste) : Les frais de déplacement, les économies sur les postes qui ne sont pas renouvelés etc...

La réforme des rythmes scolaires, son rôle caché :

  • Pour mettre en place les "activités périscolaires" les maires ont été forcés de prendre des décisions concernant le temps scolaire, les pouvoirs publics les impliquent de plus en plus dans l'école... ce sentiment, partagé par les élus qui disent "nous ne sommes pas des pédagogues", est aussi partagé par les inspecteurs qui ont le "sentiment d'être coincés entre les élus et les enseignants".
  • la disparition possible des inspecteurs au profit des communes ou communautés de communes ?
  • Les conventions signées dans le Cantal, le Lot et peut-être la Creuse impliquent aussi une réorganisation du tissu scolaire de chaque territoire que les élus des communautés de commune, ou les maires doivent gérer... ils se retrouvent donc avec une nouvelle charge : la gestion de la répartition des enseignants !
  • Derrière la réforme des rythmes scolaires et la réforme territoriale... 


La réforme des rythmes scolaires oblige parfois les maires à refuser de financer des sorties scolaires, à augmenter les impôts locaux ou à faire payer aux parents les activités périscolaires (malgré la signature d'un PEDT qui permet de percevoir un financement de l'Etat)

Des études montrent que malgré les réformes qui se succèdent les dépenses d'éducation sont en baisse... et que beaucoup d'efforts restent encore à faire quant à l'accueil des enfants en situation de handicap.





C'est face à ces situations inadmissibles pour une partie de la population que la résistance autour de la protection d'une école publique de proximité s'organise :


Parmi ces résistants :
  • la FNER outrée de la situation des écoles rurales s'est réunie et a lancé un Appel à Limoges le 6 juin 2015... dans l'espoir que cet appel soit entendu par une majorité de personnes ! 

Pour une école en transition et une école à l'échelle humaine :
  1. Une école qui préserve le lien social, inscrite dans un territoire, auprès des familles et des enfants, 
  2. Une école aux classes moins chargées,
  3. Une école réellement inclusive, 
  4. Une école capable de se réinventer autour de pédagogies différenciées, que le multiniveau ne soit plus vu comme une punition,
  5. Une école inscrite dans la transition énergétique, qui aborde le problème des transports, et revoit sa politique de regroupements pédagogiques,
  6. Une école qui défend une réelle justice sociale, contrairement à la réforme des rythmes scolaires et les pedt bâclés du ministère,  
  7. Une école qui revienne sur les conventions du Cantal, du Lot, de la Creuse,
  8. Une école du numérique qui ose se poser la question du numérique en zones blanches,
Il est urgent d'enrayer le processus d'éloignement des instances gouvernementales (la loi notre, la disparition programmées des départements, les nouvelles "super" régions, les nouvelles capitales de régions)

mardi 23 juin 2015

Pétitions contre des fermetures de classes

Une rentrée 2015/2016 sous le signe des fermetures de classes... 

Partout des parents, des élus et des enseignants dénoncent cet état de fait ... et la grande nouveauté de cette année pour notre commune c'est que malgré un nombre d'enfants en hausse, 100 élèves l'année dernière (et 5 classes), et 109 cette année (pour 4 classes), la nouvelle est tombée au mois d'avril ... on nous ferme une classe !

Lors de notre mobilisation l'ancien maire de Oiron, monsieur Gilbert Lang, fondateur du RPI avec les élus de Brie et Pas-de-jeu il y a plusieurs années, souligne que les élèves de Toute Petite Section devaient être comptés dans les effectifs... ce qui n'est aujourd'hui plus le cas, selon l'inspection académique !

Evidemment, à l'instar de toutes les communes rurales touchées par ce phénomène, nous nous sommes mobilisés ENSEMBLE autour de nos écoles ! Et la pétition présentée à l'IA lors d'une audience a tout de même recueilli 900 signatures ... mais rien n'y à fait, la décision est tombée !

Les articles de journaux locaux (avec un certain nombre d'erreurs ;) ) le prouvent, la mobilisation des élus et des parents... n'a malheureusement pas suffi, car la consigne ministérielle (relayée par les recteurs d'académie) est très claire : pas de cas par cas... à moins d'une moyenne de 25 élèves par classe... circulez, il n'y a rien à voir... on ferme !

J'avais eu le loisir de piquer un coup de gueule à ce sujet ici !

Comme nous ne sommes pas seuls dans ce cas ... malheureusement... je vais donc tenter de transmettre ici TOUTES les pétitions que je pourrais trouver contre des fermetures de classe... que ce soit en zone rurale ou non.

Juliette Woillez (parent d'élèves sur le RPI Oiron/Brie/Pas-de-jeu)


Les pétitions :